• * Ultimatum : Chapitre 3

    N'oubliez pas que vos remarques sont des motivations énergiques pour mon imagination et aussi mon plaisir...

     

    Les yeux fermés, je subissais les ravages causés par ces deux langues. C’était… le paradis ! Mon cerveau avait des difficultés à analyser les ondes de plaisirs qui l’envahissaient. D’ailleurs, j’y renonçais rapidement, ce n’était ni le lieu ni le moment pour se lancer dans une introspection émotionnelle. Il serait toujours temps d’y réfléchir plus tard, beaucoup plus tard.

    J’arrivai à ouvrir mes yeux lorsqu’Abel délaissa ma bouche pour aller se promener vers ma poitrine, que ses mains venaient de caresser et malaxer fièvreusement. J’avais les lèvres en feu, gonflées d’avoir été autant sucées et mordillées. Lorsqu’il attrapa mon petit téton droit, il en fit une exploration minutieuse du bout de sa langue, traçant un sillon humide dessus, petite boursouflure qui n’attendait que cela pour se gonfler et durcir sous ces coups de langue si délicieux. Il jouait, manuellement, avec son jumeau gauche, une partition que mon corps reconnaissait et acceptait avec un ravissement extrême. Je ne pus conserver mes yeux ouverts, tout devenait trop intense.

    Dans le silence de ma chambre, mes gémissements résonnaient, mon cœur battait à tout rompre et mon sang en fusion liquéfiait mon corps. J’eus un sursaut incontrôlé au moment où Arthur se servit de sa langue et d’un doigt pour jouer avec la plus tendre partie de mon intimité. Pour cela, il s’était déplacé sur le côté opposé à Abel, chacun ayant un espace suffisant pour se mouvoir avec aisance autour de mon corps, offert tel un sacrifice aux dieux la sensualité et de l’amour. La bouche d’Arthur butinait ma perle dans un rythme de plus en plus saccadé, son doigt jouait dans un léger, très léger va-et-vient. Un toucher si doux que mon corps se tendait vers lui pour réclamer une intrusion plus vive, plus profonde. Mes plaintes grimpèrent au niveau sonore supérieur, Arthur venait d’aspirer mon clito tout en plongeant enfin son doigt en moi. Je pouvais le sentir glisser et jouer avec les parois de mon fourreau.

    Comment firent-ils alors ? Encore une symbiose parfaite de notre trio. Ils m’amenèrent si rapidement au point culminant qu’il suffit de deux coups langues simultanées – encore une fois –, d’une main m’agrippant une poignée de cheveux un peu plus brutalement que nécessaire et d’un glissement de doigt plus appuyé pour me faire atteindre une libération salvatrice, mon corps survolté par tant d’attention. Ce fut une délivrance en même temps qu’une douce torture. Arthur ne s’était pas arrêté et sa langue continuait à me fouiller, de mouvements circulaires, puis de bas en haut, remplaçant son doigt. En apesanteur, je n’arrivai pas à redescendre. J’étais crispée sous les vagues de plaisir qui déferlaient. Je ne contrôlais plus rien, ni mes cris, ni mes larmes, ni mon corps. C’en devenait effrayant de puissance. 

    Abel s’était glissé derrière moi pour me soutenir. Il me redressa après qu’Arthur m’eut fait frissonner une dernière fois. Il me tint dans ses bras, me réconfortant, me berçant le temps que ma « crise » se termine. Une de ses mains caressait mes cheveux tendrement tandis qu’il me murmurait des mots doux à l’oreille.

    - Tout va bien ma Puce… Respire tranquillement… Je suis là… Chut…. Ne pleure plus, s’il te plaît… Je…Je ne veux pas que tu pleures…

    Et il continuait encore et encore.

    J’étais épuisée, vidée par l’intensité de ce que je venais de vivre ! Mon rythme cardiaque avait des difficultés à retrouver une cadence plus sereine. Après de très longues secondes, j’émergeai de cet état post-émotionnel pour m’apercevoir qu’Arthur était prostré à côté de nous. Il marmonnait sans cesse :

    - J’suis désolé…, j’suis désolé… j’suis désolé…

    Je l’appelai doucement :

    - Arthur. Arthur! ARTHUR ! Regarde-moi !

    Il leva son visage vers nous et recommença sa litanie :

    - Oh Ambre, je suis si désol…

    Je le stoppai net.

    - Et de quoi es-tu désolé Arthur, hein ? D’avoir participé à me donner le plus bel orgasme de ma vie ! J’en profitai pour afficher un sourire gigantesque, maintenant que je respirais plus calmement. Je n’en suis pas désolée, moi ! J’ai seulement du mal à récupérer mes esprits, c’est tout ! C’est… juste… un trop plein d’émotions fortes !

    Je voyais bien qu’il avait du mal à me croire. Il persistait à croire qu’il m’avait blessé d’une manière ou d’une autre. Je l’attirai à mon tour sur  moi pour qu’il puisse reposer sa tête sur le creux de mon ventre. Et à l’instar d’Abel, j’essayai à mon tour d’apaiser les craintes d’Arthur. Mes mains caressaient ses cheveux, son visage, son cou, descendant jusqu’à ses pectoraux. Lui parler m’obligeait à reconnaître la puissance de ce que je venais d’éprouver. Mettre des mots sur des émotions, cela n’était pas chose aisée.

    - C’est quasi impossible de vous décrire ce que je viens d’éprouver ! C’était...intense...  explosif... sublime... incroyable !

    Ces quatre derniers mots arrivèrent enfin à faire sourire Arthur. Cependant, je voyais bien qu’il n’était pas complètement rassuré.

    J’eus alors une vision de nous trois, dans ce grand lit.

    - Arthur, je suis fatiguée et... je voudrais que vous restiez, tous les deux, avec moi cette nuit. J’adressai discrètement un clin d’œil à Abel. Je m’allongeais sur un côté, face à mon Arthur. Le corps d’Abel s’imbriqua dans mon dos, son bras sur ma taille.

    J’étais prise en sandwich entre mes deux amants. La nuit ne se terminait pas tout à fait de la façon dont je l’avais envisagée. Cela me convenait aussi bien. M’endormir enveloppée par leur chaleur et leur odeur, hum je me sentais dans un moelleux cocon, en sécurité. C’était presque la perfection. Ma main gauche reposait sur le visage d’Arthur et jouait avec ses cheveux. Je sentis que les garçons échangeaient un regard. L’un d’eux fit remonter la couette sur nos trois corps. 

    Demain, il ferait jour. 

    Et nous nous endormîmes, serrés les uns contre les autres.

     


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