• * Zoé et Guillaume, Happy End - Partie 1 : En route vers l'inconnu !

    La suite de Zoé et Guillaume

    Petite Dédicace spéciale à Mélanie qui l'attendait depuis très longtemps !!

     

     

     

    Version 2 modifiée suite aux remarques d'Udelire.... (Mars 2014)

     

    Une semaine plus tard, le samedi 4 septembre 2010, 11 heures. 

    Zoé roulait en direction de Paris. Elle essayait de faire le vide dans sa tête, sans y parvenir. Tous les scénarii possibles y passaient. 

    La jeune femme était si profondément plongée dans ses pensées qu’elle sursauta au son furieux d’un klaxon. Le mode « pilotage automatique » de son cerveau désactivé, Zoé comprit qu’elle avait largement empiété sur la voie de gauche, effrayant un automobiliste. Ce dernier l’invectivait d’une très longue série de noms d’oiseaux, à observer ces grimaces et gestes agressifs. Avec un sourire d’excuse et un petit geste de la main, elle réintégra sa place dans le flot de la circulation, tremblant à l’idée d’avoir frôlé l’accident par son inattention.

    Il fallait qu’elle arrête de psychoter. De toute façon, cela ne menait à rien. Et si elle faisait demi-tour à la prochaine sortie ? A quoi s’attendait-elle après dix ans ? Elle replongeait, inconsciemment, dans la mer houleuse de ses pensées troublées. Heureusement pour elle, son cerveau maintenait le volant à peu près droit cette fois-ci. L’apparition rapide des panneaux indiquant l’entrée du périphérique l’empêcha de réaliser son projet d’un retour sans autre forme de procès. Surmontant difficilement son appréhension, c’est une jeune femme angoissée qui entra dans la capitale.  

    Se garer dans Paris releva d’une gageure supplémentaire pour cette pauvre Zoé. Une heure plus tard, après moultes tentatives avortées et plusieurs mini-crises de nerfs, elle réussit finalement à trouver un emplacement libre dans un parking souterrain, à deux pâtés d’immeubles de l’Agence.

    Assise dans la voiture, Zoé hésita avant de mettre la main sur sa porte. Son cœur battait la chamade. Il fallait qu’elle se calme. Elle angoissait autant qu’à un premier rendez-vous amoureux ! Elle jeta un dernier coup d’œil dans le rétroviseur, glissa une mèche de cheveux derrière une oreille, caressa son tiki dans un geste automatique, sorte de lapsus gestuel qui resurgissait à la moindre contrariété. Puis, elle sortit enfin de l’habitacle. 

    L’affiche sur la porte cochère de l’immeuble chic était succincte. L’Agence Déclic était exceptionnellement fermée ce week-end. C’était la cerise sur le gâteau. Toute cette route pour rien ! Le trop plein d’émotions explosa sous l’amère déception ressentie par Zoé. Des larmes de dépit, et de rage contre elle-même, roulèrent silencieusement sur ses joues. Sa stupidité n’avait d’égale que son désappointement. Mais pourquoi n’avait-elle pas téléphoné avant de se lancer dans ce hasardeux périple ?

    Tout simplement par crainte d’un éventuel rejet, la voilà la réponse. Elle n’avait donc pas eu le courage de les appeler. Il était écrit qu’elle ne saurait jamais ce qu’il était advenu de Guillaume. Elle n’avait plus qu’à rentrer. L’idée de se balader dans Paris ne la tentait pas. A quoi bon être dans la capitale des amoureux si c’était pour y pleurer toute seule ? Autant le faire chez elle, et noyer son chagrin dans le café... Et puis, qui sait, peut-être aurait-elle le cran de faire quelques recherches sur internet ? C’est par là qu’elle aurait dû commencer d’ailleurs.

    Alors qu’elle s’apprêtait à repartir, la porte d’entrée de l’immeuble s’ouvrit laissant sortir un homme d’une quarantaine d’années. Encore dans ses pensées et surprise de se retrouver nez à nez avec quelqu’un, Zoé sursauta, portant une main à son cœur. 

    L’inconnu, aussi décontenancé qu’elle, allait s’excuser lorsqu’il la contempla bizarrement, comme s’il essayait de mettre un nom sur un visage connu. 

    Il s’approcha d’elle, lentement, presque avec crainte, et son regard l’ausculta avec une minutie déconcertante.  

    Zoé l’observa également, notant les traits anguleux d’un beau visage, dessiné avec caractère et finesse. Les yeux noirs la fixaient toujours, cherchant quelque chose qu’ils ne trouvaient toujours pas. Elle enregistra les cheveux bruns, coupés avec soin et remarqua l’accroche-cœur, que la petite frange effilée n’arrivait pas à cacher. Cela donnait à l’homme une touche de candeur adoucissant sa prestance naturelle.

    La Prudence habituelle de Zoé lui soufflait que cet homme, pour inconnu qu’il lui soit, n’était pas un danger pour elle. Pourtant, quelque chose la chagrinait. Comme si un minuscule détail lui échappait. C’était comme si... comme s'ils s’étaient peut-être vraiment déjà croisés ? 

    — On se connaît ?  

    —  Nous nous sommes déjà rencontrés ? 

    Les deux phrases furent prononcées simultanément par Zoé et son vis-à-vis. Ils ne purent s’empêcher de se sourire devant ce synchronisme. 

    — Il semblerait que nos visages nous soient familiers, entama alors l’inconnu. Je me présente, Sébastien Duchamp, je suis le directeur adjoint de l’Agence Déclic.  

    — Bonjour, enchanté. Zoé Martignac. Simple touriste, lui répondit cordialement la jeune fille. 

    Directeur. Déclic. Venait-elle de trouver une réponse à son problème ?

    — Et qu’est-ce qui amène une simple touriste à frapper à la porte de notre agence ?  

    — Vous allez trouver ça bizarre, mais... Je suis à la recherche de quelqu’un qui aurait travaillé dans votre agence, il y a une dizaine d’année. Un jeune homme. Je ne connais que son prénom, Guillaume. Je sais qu’il a fait un reportage en Bolivie en 2000. Et je dois vraiment lui parler ! débita Zoé d’une seule traite. 

    Elle prit une grande inspiration pour terminer. 

    — ... C’est très important... pour moi, finit-elle d’une petite voix, tête baissée. 

    Le silence se prolongeant, elle la releva et remarqua le teint soudain pâle de son interlocuteur. Son cœur se mit en mode « palpitation ». Oh mon dieu, vu sa tête, il sait quelque chose ! Elle bafouilla :  

    — Vous... vous... le connaissez ? C’est ça ? Vous savez où je peux le joindre ?  

    — ...  

    — S’il vous plaît, dites moi quelque chose, insista-t-elle. 

    Sébastien Duchamp la regardait toujours, ne sachant trop comment lui annoncer la nouvelle. Devant l’air désespéré de la jeune femme, il lui laissa enfin un... espoir ? 

    — Je ne peux vous répondre exactement. Toutefois, je pense connaître une ou deux personnes qui pourront surement le faire. 

    Il l’observa une nouvelle fois, prit soudain une décision. Il attrapa le bras de Zoé et tout en la faisant avancer, il lui annonça : 

    — Je vous emmène au vernissage auquel je me rendais. La... Les personnes dont je vous parlais devraient y être. Vous aurez vos réponses.

    Zoé avait sentit la réticence première de l’homme. Il ne voulait pas lui annoncer de mauvaises nouvelles. Il préférait s’en décharger sur quelqu’un d’autre pour ne pas avoir à gérer la détresse de la jeune fille. Le petit bout d’espoir qu’elle avait eu s’envolait doucement vers une fin de non recevoir. C’était cruel de la laisser mariner jusqu’à cette inauguration pour apprendre qu’elle n’aurait plus jamais la possibilité de revoir Guillaume. 

    La jeune femme arracha son bras de l’étreinte de ce monsieur Duchamp.

    — Je n’ai pas pour habitude de suivre le premier venu qui me dit ce que je veux entendre. Vos paroles ne me suffisent pas, expliqua-t-elle.

    Zoé luttait pourtant contre son intuition qui lui soufflait de foncer. Cet homme possédait des informations. Pouvait-elle prendre le risque de passer à côté sous prétexte qu’il ne lui disait pas tout ?

    — Ecoutez, soupira alors ce dernier, si vous souhaitez vos réponses vous n’avez d’autres choix que d’accepter de me suivre. Je... connais le frère de Guillaume. Il y a dix ans, nous vivions en colocation ensemble en Seine Maritime.

    Il avait raison, cette phrase prouvait à la jeune sceptique qu’il connaissait réellement Guillaume. Lui faire entière confiance, surement pas, mais accepter de le suivre devenait concevable dans ces conditions.

    Ils marchaient rapidement, en silence, plongés tous les deux dans leurs pensées.  Zoé, à force de cogiter, avait la migraine qui sourdait. Les rues défilaient. Sa tension montait, la mettant sur des charbons ardents. Elle ne voulait plus attendre. Autant savoir maintenant, pour rentrer chez elle et tirer un trait définitif sur cette histoire qui lui empoisonnait l’existence depuis dix ans. 

    Elle s’arrêta, au milieu d’un passage piéton, fit face à son accompagnateur. Elle bloquait la circulation et les coups de klaxon résonnèrent dans l’air.  

    — Je n’irais pas plus loin ! Dites-moi tout de suite ce que VOUS me cachez. S’il est mort je préfère le savoir, là, ici. Je... rentrerai chez moi et... ce sera terminé. Je reprendrai le cours tranquille de ma petite vie. Je... n’ai pas envie de voir d’autres personnes me dire ce que vous pourriez m’annoncer. Pourquoi attendre...  

    Zoé murmura la fin de sa phrase. Elle était à deux doigts de craquer. Elle ne voulait pas se donner en spectacle. 

    Une main attrapa son menton pour le relever. Le visage de Sébastien n’exprimait que douceur et sympathie.  

    — Nous sommes arrivés Zoé. Courage. 

    Il savait, lui savait. Elle n’arrivait plus à respirer. La crise d’angoisse bloquait son souffle.

    — Tout va bien se passer, Zoé. Respirez doucement, lui conseilla calmement Sébastien.

    Elle lui obéit, inspirant l’air vicié de Paris comme un asthmatique inspirerait l’air salvateur pour ses poumons.

    Sébastien lui reprit le bras pour finir de traverser la rue, ignorant les injures et coups de klaxon hystériques. Les automobilistes parisiens n’étaient pas connus pour leur grande patience.  

    Les quelques pas qui restaient jusqu’à la galerie d’art lui permirent de s’apaiser. Elle ne put distinguer l’affiche annonçant le thème du vernissage, son accompagnateur la lui avait caché au passage. 

    Au moment de pénétrer dans la galerie, Sébastien la retint un instant pour lui souffler un simple « Je reste là tant que vous en aurez besoin ». 

    Puis il ouvrit la porte et fit entrer Zoé la première

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    5
    Mardi 14 Janvier 2014 à 12:44

    Effectivement tes remarques n'engagent que toi, toutefois le but de partager c'est surtout d'avoir des avis... alors oui au final j'aurais toujours le dernier mot (et malheureusement j'adore mes !! ) mais je peux améliorer mon texte grâce à ces remarques (qui sont fondées, hein )... 

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    4
    Mardi 14 Janvier 2014 à 07:32

    Il n'y a pas de problèmes tiens moi au courant !

    PS: Ton style a un petit défaut (comme pour tout le monde je dirais) mais je ne dirais pas qu'il est trop lourd. Non, trop lourd, c'est mon style à moi, plein d'emphase et d'introspections des personnages. Disons qu'à nous deux on fait un juste milieu. Faudrait juste essayer de distiller tes informations et de réfléchir un peu plus sur la personnalité de tes personnages.

    Après ce n'est que mon avis, tu en fais ce que tu veux !

    Udelire

    3
    Lundi 13 Janvier 2014 à 22:31

    Waouh !!! (et j'assume le triple point d'exclamation) ça ce n'est pas du sadisme mais plutôt une dissection carabinée d'un texte très mal relu et posté un peu trop rapidement  .

    Tu as mis le doigt sur mon plus gros défaut (si on excepte les fautes d'orthographes) : je veux en dire trop, tout de suite d'où un style parfois lourd...

     

    Je vais relire tes remarques (que j'ai bien pris comme telles je te rassure de suite ) et retravailler ce texte pour en faire quelque chose de meilleur... pour la semaine prochaine ?

    Merci d'avoir pris du temps pour rédiger ce long commentaire.

    Et peut-être que je te recontacterai un de ces jours pour de la bêta-lecture de textes si jamais cela ne te déplaît pas...

    2
    Lundi 13 Janvier 2014 à 18:21

     

    Me revoilà ! Pourquoi est ce que j'ai un foutu sourire sadique accroché aux lèvres quand je dis ça ? Y a un problème avec ma santé mentale n'est ce pas ? BON, ne dialoguons pas des heures sur le sujet (comment ça je suis la seule à parler pour le moment ?) JE DISAIS : J'ai eu envie de te faire une petite critique (par petite, j'entends un truc qui va encore faire plusieurs pages words parce que OUI je vais m'amuser à repérer la moindre petite faute comme la sadique que je suis…). MAIS (faudrait que j'arrêtes les majuscules d'ailleurs) , comme j'ai eu pas mal de remarques plus ou moins désagréables, je préfère préciser que, même si je manque toujours extraordinairement de tact, je n'ai pas pour but de dire aux gens que ce qu'ils font est nul. Si c'était le cas, je ne commenterais même pas. (Puis paraitrait que je n'ai aucune crédibilité en ayant en moyenne dix and de moins que mes "victimes". Mais bon...) Bon, je me tais, voilà ce que j'ai pu trouver à redire sur ton texte :

     

    Zoé roulait sur l’autoroute A13 en direction de Paris, l’adresse de l’Agence Déclic enregistrée sur son GPS : Trop d'informations à la fois. On a pas besoin de tous ses petits détails pour comprendre la trame et ça surcharge ton texte plus qu'autre chose, surtout pour une entrée en matière.

     

    Raté ! Facile à dire ! : Mal dit. Déjà je ne suis pas une grande adepte de la ponctuation expressive dans un texte lorsque le point de vue est externe mais là, ça sonne faux. Mettre les deux à la fois, c'est définitivement trop.

     

    Elle était si profondément plongée dans ses pensées qu’elle sursauta au son furieux d’un klaxon. Reprenant conscience de son environnement, elle s’aperçut qu’elle avait largement empiété sur la voie de gauche. : Trop de "elle". Pense à varier, utiliser des noms, prénoms, groupes nominaux qualificatifs.

     

    était en train de l’invectiver d’une très longue série de noms d’oiseaux apparemment ! Etait apparemment entrain de, je dirais. Et quel est l'intérêt d'utiliser un point d'exclamation ?

     

    Elle stressait : Il y a plus classe comme expression non ?

     

    L’agence Déclic était fermée exceptionnellement ce week-end. Etait exceptionnellement fermée.

     

    Retour à la case Départ ! Zoé en aurait pleuré de déception ! La deuxième phrase ne mérite pas de point d'exclamation. Mais peut être faudrait il accentuer un peu la narration du côté des sentiments du protagoniste… Une seule phrase ne suffit pas à décrire tous les sentiments d'un personnage et une simple suite d'actions, si elles sont de plus dites "quotidiennes" (sortir de sa voiture, chercher une place, rouler sur l'autoroute… Oui je la fais à l'envers et alors ?) lassera le lecteur. Tandis que si tu te focalises sur son stress pendant le trajet en voiture, son énervement alors qu'elle ne trouve pas de place et ensuite sur l'amertume de la déception, LA ça peut devenir intéressant.

     

     Quelle cruche, mais pourquoi elle n’avait pas téléphoné avant de se lancer dans ce stupide périple. Et là pour le coup, il ne manquerait pas un point d'interrogation ?

     

    Trouillarde, voilà la réponse. Pourquoi n'avait elle pas appelé ? Trouillarde. Je ne suis pas sûre que la réponse soit appropriée. Parce qu'elle était une trouillarde (mot que je qualifierais de particulière laid soit dit en passant) serait plus compréhensible.

     

    qu’elle se saurait jamais Ne saurait jamais. Ah, notre grande amie la faute de frappe/

     

    L’idée de se balader dans Paris ne la tentait pas. Ne la tentait plus, plutôt. Puisque l'idée lui est venue de le faire dans la voiture.

     

    A quoi bon être dans la capitale des amoureux si c’était pour y pleurer toute seule. Il manque encore un point d'interrogation.

     

    Autant le faire chez elle, en terrain neutre, Je vois pas en quoi c'est un terrain neutre…

     

    entouré  EntouréE

     

    de café cafés ?

     

    un homme d’une quarantaine d’années en émergea.  Emerger d'une porte. Je ne vois pas trop là… Le terme est mal choisi.

     

    Zoé sursauta de frayeur, Bah le vilain pléonasme tout redondant pas beau !

     

    lorsqu’il se mit à la regarder bizarrement, Techniquement, il est face à elle donc la regarde déjà. Contempler peut être ?

     

    Zoé en profita pour lui retourner Je ne suis pas sûre que retourner soit le terme le plus approprié.

     

    Elle poursuivit son relevé de détails. Euh, pendant combien de temps, ils se regardent en chien de faïence comme ça ? Parce que ça parait super long dans ton texte et donc particulièrement bizarre.

     

    La... Les personnes dont je vous ai parlé devraient y être. Dont je vous parlais, j'aurais mis.

     

    Ils marchaient rapidement, en silence. Y a deux minutes elle le prenait pour un psychopathe et maintenant elle le suit sans même se poser de questions ? Mouais…

     

    Elle cherchait à inspirer l’air vicié de Paris comme un fumeur en manque snifferait la nicotine dans la fumée d’une cigarette arrivant jusqu’à lui. Ta comparaison est mal tournée.

     

    1
    Melsim
    Samedi 23 Novembre 2013 à 20:47

    Merci pour le suite de cette romance, je suis toujours fan du couple Guillaume/Zoe. Tu arrives à conserver le suspens de cette histoire mais que c est difficile de ne pas savoir ce que Zoe va trouver derrère cette porte. J attend la suite avec impatience. Bravo Zéline et continue !!!!!

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